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La révolte des premiers de la classe

Pendant quatre ans, l’auteur et journaliste Jean-Laurent Cassely a décrypté les choix d’une minorité de jeunes surdiplômés qui n’ont pas hésité à quitter leur poste de cadre pour exercer un métier manuel. Selon une étude de l’institut des métiers, le nombre de créateurs d’entreprises artisanales issus de l’enseignement supérieur a augmenté de presque 50% entre 2009 et 2013.

 

La révolte des premiers de la classe

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Comment trouver un emploi ou un stage sur les réseaux sociaux

Que l’on soit en quête d’un emploi ou d’un stage, la période s’annonce propice : « En 2017, le marché de l’emploi des cadres devrait être porteur », avec une hausse des embauches estimée entre 2 % et 10 %, a expliqué le directeur général de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), Jean-Marie Marx, en présentant, à la fin février, les résultats de l’étude annuelle menée auprès de 11 000 entreprises. Et ce sont les jeunes diplômés qui « profiteraient davantage de la dynamique à l’œuvre sur le marché ».

Sur le terrain, l’embellie est d’ores et déjà perceptible, selon François Cousin, consultant de l’Apec à Rouen : « Nous retrouvons un niveau d’offre d’emploi similaire à 2008, avant la crise économique et financière, même si toutes les régions et tous les secteurs ne redémarrent pas à la même vitesse », précise-t-il.

Pour profiter de ces opportunités, voici quelques conseils donnés par trois experts dans l’emploi des jeunes diplômés, également valables pour ceux qui recherchent un stage.

Avoir une stratégie à soi

Voilà un conseil qui semble évident, mais qu’il est nécessaire de rappeler : « Avant de tirer sur tout ce qui bouge et d’inonder les entreprises de CV et de lettres de motivation, il faut en revenir à soi. L’idée, c’est de partir de son projet avant de définir une stratégie digitale », précise François Cousin, qui raconte voir régulièrement des jeunes diplômés qui s’inquiètent de ne recevoir aucune réponse des recruteurs.

« Dans 90 % des cas, ce ne sont pas les outils qui sont en cause, mais l’inadéquation entre le projet professionnel et la réalité du marché du travail. Certains sont des doux rêveurs, d’autres se surestiment quand d’autres ont des problématiques d’immobilité. » Mieux vaut donc d’abord identifier son projet : quel secteur professionnel ? Quel type de poste ? Quels types d’entreprises (grands groupes, start-up, etc.).

Contrôler son e-reputation

L’étape d’après consiste à « travailler » son image sur les réseaux sociaux. Que fait un recruteur qui veut des renseignements sur un candidat ? « Il va taper son nom dans Google. Il faut que le profil LinkedIn remonte à ce moment-là, et qu’il soit plus visible que les autres profils FacebookTwitter, etc. », explique Anne Zuccarelli, directrice entreprises et carrières à l’Edhec, école de commerce lilloise.

Si les étudiants des grandes écoles sont souvent formés à la construction de leur image sur les réseaux sociaux professionnels, « les jeunes diplômés de l’université n’ont pas tous reçu des enseignements adéquats », estime François Cousin, qui conseille toujours de paramétrer son profil Facebook pour le rendre privé. Et rappelle que le mélange des genres entre sphère publique et sphère privée pourrait jouer en votre défaveur.

« Si j’ai quarante CV et que je dois en sélectionner quinze, je vais affiner mon opinion en voyant ce qui ressort sur Google », argumente le conseiller de l’Apec. Il faut en moyenne entre cinq et dix secondes pour se faire un avis sur une candidature, autant ne pas le parasiter avec des erreurs basiques, telles des photographies.

Pour vous en prémunir, tapez votre nom dans Google et examinez les photographies qui pourraient vous désavantager aux yeux des recruteurs (fêtes, vacances, famille, etc.). Vous pouvez demander au site qui les héberge de ne plus les afficher, ce qui les fera disparaître des résultats des moteurs de recherche. A savoir également, la loi Informatique et libertés prévoit désormais un « droit à l’oubli » spécifique aux mineurs et une procédure accélérée pour l’exercice de ce droit.

Incontournable LinkedIn

Même si d’autres réseaux sociaux professionnels existent comme la plate-forme française Viadéo, de l’avis de François Cousin et d’Anne Zuccarelli, chercher un emploi sans avoir de profil LinkedIn est devenu une gageure. « Plus personne dans le monde professionnel ne peut se passer d’un profil LinkedIn », tranche Anne Zuccarelli. « LinkedIn, qui compte 12 millions de membres, est parvenu à s’immiscer dans la relation du recruteur et du candidat », analyse de son côté François Cousin.

Pour tirer au mieux parti du réseau social professionnel, Esther Ohayon, directrice de la communication de LinkedIn, donne plusieurs conseils : « Un profil complet augmente de 21 fois le nombre de vues, il faut donc au minimum une photo, un titre et un résumé de quarante mots. Pour comprendre quels mots-clés utiliser dans votre description, allez voir les offres et les annonces sur le réseau. Et n’oubliez pas de renseigner vos compétences, cela augmente de 17 fois votre visibilité. »

Autre conseil : évitez les buzzwords, ces mots si largement utilisés qu’ils vous desserviront plus qu’ils ne vous aideront, selon Esther Ohayon. « Pour montrer que vous êtes dynamique, mieux vaux évoquer votre participation à une compétition sportive ou à un travail bénévole dans une association. » Dernier écueil à éviter : le mensonge ou l’amplification. « Je me souviens qu’à l’époque où je cherchais du travail, j’avais inscrit dans mes hobbies le jazz nordique. Lors d’un entretien d’embauche, le recruteur qui était l’un des cinq spécialistes de ce jazz, m’a évidemment interrogé. Heureusement pour moi que c’était vrai », se souvient François Cousin.

Pour commencer à faire vivre son réseau sur ce site, le plus simple est de partir de l’existant : vos amis, votre famille, les personnes rencontrées en stage. « Il ne faut pas hésiter à regarder le parcours de la personne qui fait le job de vos rêves. Vous pouvez demander une mise en relation, mais en recontextualisant l’invitation », souligne Mme Ohayon. Néanmoins, il faut être attentif à ne pas être intrusif. « Il faut savoir à quel niveau de connexion on peut prétendreinviter des gens trop haut placés peut être mal perçu », ajoute Mme Zuccarelli.

Faire jouer tous ses réseaux, mêmes ceux IRL

Une fois la stratégie professionnelle et digitale décidée, il ne s’agit pas de se cacher derrière son ordinateur en oubliant d’entretenir ses réseaux « IRL » (In Real life). Se déplacer aux conférences, aux salons, aux jobfairs, etc., en brefentretenir une présence physique peut aussi débloquer des pistes. « Peu importe le canal, ce qui m’importe, c’est que mes jeunes diplômés trouvent du travail. Tout doit être cumulé, le réseau digital, mais aussi les candidatures spontanées et le réseau amical et familial », conclut M. Cousin.
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Ces lycées où vous réussirez autrement

Ils accueillent des élèves précoces, mais aussi des décrocheurs… Ils dispensent une pédagogie alternative (Freinet, Montessori…) ou ont un fonctionnement particulier (cogestion entre élèves et enseignants). En France, ils sont plusieurs dizaines, souvent méconnus, ces lycées « différents » des établissements traditionnels. Reportage dans cinq d’entre eux.

Les 10 tendances qui vont révolutionner les études supérieures

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APB 2016 : six mesures contre les ratés de l’orientation post-bac

 

Le Monde.fr |   • Mis à jour le  | Par  Adrien de Tricornot

La Ministre de l'éducation Najat Vallaud-Belkacem et le secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur Thierry Mandon, à l'Assemblée Nationale le 23 juin 2015.

Eviter les ratés de l’orientation post-bac de cet été, quand plusieurs milliers de bacheliers s’étaient retrouvés sans affectation dans l’enseignement supérieur : tel est l’objectif des mesures que devaient présenter, ce mardi 8 décembre, la ministre de l’éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem et le secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur Thierry Mandon.

Le but est de mieux accompagner les lycéens actuellement en terminale tout au long de la procédure sur Admission post-bac (APB), qui se déroulera en plusieurs phases à compter de janvier 2016. Pour mémoire, en 2015, plus de 788 000 élèves et étudiants ont exprimé au moins un vœu de candidature sur APB (6,6 en moyenne, le maximum étant de 24). A la fin de la première phase d’admission, le 8 juin, 79 % des candidats avaient accepté une des propositions faites à partir de ces vœux. A l’issue de la procédure complémentaire, en septembre, quelque trois cent étaient restés sans solution. Selon nos informations, six mesures principales vont être mises en œuvre pour améliorer la procédure en 2016.

  • Pour quatre disciplines « en tension », un « vœu unique »

De plus en plus demandés, la Paces (Première année commune aux études de santé), le droit, les Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) et la psychologieconcentraient en 2015 plus de la moitié des premiers vœux. Face à l’afflux, nombre d’universités ont instauré des « capacités d’accueil limitées », en particulier en Staps. Cela revient à effectuer une « sélection aléatoire » (tirage au sort) parmi les candidats, ce qui constitue la seule procédure de sélection autorisée par le Code de l’éducation.

Afin d’améliorer les chances d’accéder à ces quatre filières, un « vœu unique » va permettre, en 2016, de demander, par exemple, toutes les formations de Paces de son académie (tout en les classant par ordre de préférence). De plus, l’Ile-de-France – qui comprend les académies de Paris, Créteil et Versailles – sera considérée comme une seule et même zone pour ces « vœux uniques », ouvrant une plus large palette de possibilités aux futurs bacheliers.

  • Choisir une filière non sélective devient obligatoire

Les candidats ne pourront plus demander seulement des inscriptions en filières sélectives, telles que des classes préparatoires aux grandes écoles ou des BTS. Espérant maximiser leurs chances, certains prenaient ce risque. Désormais, afin de ne pas rester sans solution, ils devront tous formuler au moins un vœu dans une filière dite « libre » c’est-à-dire non sélective. Les licences à « capacité d’accueil limitée » ne feront pas partie de ces filières libres.

  • Des informations d’aide à l’orientation plus accessibles

Pour mieux éclairer le choix des lycéens, les informations sur les chances de réussite dans les filières et sur leurs débouchés professionnels – apparues sur le site APB en 2015 -, vont être étoffées et plus visibles cette année, en étant associées aux vœux formulés par les candidats.

  • Un droit de regard des enseignants sur les vœux

Enseignants, conseillers d’orientation et conseillers principaux d’éducation sont appelés à accompagner davantage la procédure d’orientation. Les professeurs vont même avoir accès aux vœux de leurs élèves sur APB, afin de pouvoir intervenir en cas de problème : si l’élève n’a formulé aucun vœu, ou si ceux qu’il a formulés ne semblent pas correspondre à son profil ou manifestent une autocensure, par exemple.

  • Expérimentation d’une commission d’orientation dans cinq académies

Les académies d’Amiens, Dijon, NancyMetzNantes et Toulouse vont expérimenter un nouveau système de « commission d’orientation post-secondaire », dont le rôle sera complémentaire à celui d’APB. En cas de difficulté d’orientation pour un élève de terminale, son lycée pourra saisir cette commission, qui devra faire des offres de formations adaptées au jeune concerné, qu’il sera libre d’accepter ou non. Le but est notamment de faciliter l’accès des futurs titulaires de bacs technologiques et professionnels aux Instituts universitaires de technologie (IUT) et aux sections préparant les Brevets de techniciens supérieurs (BTS).

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Lancement d’un nouveau portail du numérique pour les étudiants et les enseignants

Le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche a annoncé le 22 octobre la refonte de la plateforme France université numérique, rebaptisée sup-numérique.gouv.fr.

Ce portail permet l’accès sur tous les supports (ordinateur, smartphone ou tablette) à plus de 30 000 ressources pédagogiques gratuites en ligne : des cours, des conférences, des webdocumentaires, des tutoriels, etc.

Il s’adresse autant aux étudiants du supérieur qui voudraient approfondir un point de cours précis ou préparer un exposé par exemple qu’aux enseignants à la recherche de contenus numériques innovants pour leurs cours, mais aussi plus largement aux chercheurs, aux professionnels comme au grand public.

Le calendrier des MOOC, cours en ligne ouverts à tous, a notamment été modernisé et propose de nouvelles fonctionnalités, comme la synchronisation avec les applications d’agenda, pour ne plus rater le début d’un cours.

Autre nouveauté, le site est conçu pour être collaboratif et devrait être enrichi au fur et à mesure par les utilisateurs. La possibilité de laisser un avis permettra de repérer rapidement les contenus les plus appréciés par les internautes.

Enfin, prenez le temps de faire un tour sur la bibliothèque de jeux sérieux, pour continuer à apprendre pendant les vacances, mais sans s’en rendre compte.

Laura Buratti

Journaliste au Monde

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